"Cracher dans la soupe" est une expression familière qui signifie "Afficher du mépris pour ce dont on tire ou a tiré avantage, critiquer ce qui permet ou à permis d'assurer sa subsistance."
En politique, "Cracher dans la soupe" s'emploie lorsque certains remettent en cause des mesures ou des dispositions dont ils étaient bénéficiaires auparavant.
Au travers d’une attaque personnelle sur son site Internet, Mme Valladon en donne un parfait exemple, celui de remettre en cause le principe même des indemnités des élus locaux. Ces indemnités, versées en fonction de certains critères, notamment démographiques, et dépendantes des différents mandats électifs, ont toujours existé. Elles ont plusieurs objectifs :
- premier est de permettre à des personnes encore en activité d’accéder à une responsabilité politique et d’éviter ainsi de n’avoir que des retraités comme élus locaux,
- le second est de combler un manque de rémunération lorsque l’élu local doit s’absenter de son travail pour répondre à ses obligations ou parce que ce dernier ne peut pas atteindre les objectifs fixés par son entreprise,
- le troisième est bien évidemment de reconnaître à l’élu local son implication, sa disponibilité, sa responsabilité, son rôle tout simplement.
En 13 ans, Mme Valladon, en tant qu’élue locale, a bénéficié de ce régime indemnitaire, s’en sourciller. En tant que Maire de Villepreux, elle a ainsi touché plus de 1750€ par mois. En tant que Présidente du Syndicat Intercommunal d'Assainissement, elle a touché environ 1000€ par mois. En tant que Conseillère Régionale de la Région Ile-de-France, elle a touché environ 2626€.
En conservant une sécurité d’emploi totale puisque professeur en disponibilité, Mme Valladon a ainsi touché environ 5300€ par mois et n'a jamais souhaité remettre en cause une seule fois ce principe puisqu’elle en bénéficiait directement ! Désormais, n’ayant plus aucun mandant électif soumis à indemnité, elle devient aigrie et opposée à ce principe en me mettant en cause directement. C’est cela « cracher dans la soupe ».
Personnellement, je dois vous l’avouer, cela ne me choque pas qu'elle ait pu toucher 700.000€ environ d’argent public de 1998 à 2010 et cela en raison de son investissement d’élue et des 45 heures de présence à la Mairie.
Depuis le début de mon entrée en politique, durant la campagne des élections municipales et depuis que je suis Maire, je n’ai jamais remis en cause le principe des indemnités mais au-delà, je n’ai jamais attaqué Mme Valladon ou un autre élu local sur ce terrain.
Le débat politique doit s’élever et aller au-delà de toutes ces polémiques misérabilistes. On ne se grandit jamais lorsqu’on tombe dans de telles extrémités et en crachant dans la soupe, on frise souvent le ridicule.