dimanche 19 juin 2011

Inauguration caserne des pompiers Villepreux - Les Clayes-sous-Bois

M. Alexandre Joly, Président du Conseil d’administration du Service Départemental d’Incendie et de Secours des Yvelines, Maire de Houilles et Conseiller général des Yvelines,
Monsieur Jean-Michel Gourdon, Conseillers Généraux des Yvelines,

Mme Manuelle Wajsblat, Maire de Saint Nom-la-Bretèche,

M. Philippe Guigen, premier adjoint au Maire des Clayes-sous-Bois,

Mesdames et Messieurs les élus de Villepreux et des villes voisines,

M. le Colonel Secardin, Directeur Départemental du SDIS,

M. le Colonel Chavillon, Directeur des groupements territoriaux,

M. le Lieutenant-Colonel Millot, Chef de groupement Ouest,

M. le Lieutenant Morel, Chef du Centre de Première Intervention de Villepreux – les Clayes-sous-Bois,

Messieurs les Capitaines Moquelet, Hervé et Jayet, anciens chefs de centre,

Monsieur le Chef de Centre des pompiers de Fulpmès Robert Siegel et son adjoint Ernst Ribis, Willkommen bei Villepreux, Immer ein Vergnügen, Sie mit uns zu sehen

M. le Commandant de Police de Plaisir,

Mesdames et Messieurs.

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Les pompiers sont le courage.

Les pompiers sont le don de soi.

Les pompiers sont le dévouement.

Ils sont présents à nos côtés lors des évènements communaux.

Ils sont là pour les commémorations officielles,

Ils nous rassurent également dans les situations plus difficiles.

Chacun de nous sait qu’on peut compter sur eux, dans les moments de convivialité, dans les instants plus officiels, dans les coups durs de la vie.

Les pompiers restent le Service Public le plus apprécié des Français et ils le méritent.

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C’est donc naturellement que nous avons accepté de travailler avec le SDIS pour mener avec eux la réflexion sur l’implantation de la nouvelle caserne mutualisée entre les villes de Villepreux et des Clayes-sous-Bois.

Je tenais avant tout à ce moment précis remercier M. Thierry Essling, adjoint au Maire en charge de l’Urbanisme, de l’Environnement et des Transports, d’avoir été l’un des acteurs majeurs dans ce projet. M. Essling a été un moteur et un facilitateur entre la Municipalité et le SDIS et a permis, à notre niveau, que ce projet se déroule dans les meilleures conditions.

Il a fallu déjà trouver un terrain approprié. Il a fallu convaincre quand certains refusaient au Conseil municipal de voter la mise à disposition de ce terrain en raison de la localisation sur celui-ci d’un skate-park vétuste.

Nous avons tenu bon bien évidemment car nous avons compris la teneur de ce projet et ses objectifs.

L’important était déjà de maintenir un service public de proximité et de soutenir un projet qui a tout son sens.

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La nécessité de mutualiser les casernes de Villepreux et des Clayes-sous-Bois en un lieu unique est une évidence et ce projet permet d’atteindre plusieurs objectifs :

• L’amélioration des services à la population en offrant une meilleure couverture d’intervention,

• L’amélioration des conditions de vie des personnels en permettant une garde postée 24h24 et 7J/7 et en leur donnant un environnement de travail d’une grande qualité et d’une grande efficacité,

• L’adaptation nécessaire du fonctionnement et des équipements également pour attirer et conserver les pompiers volontaires.

• Et puis bien évidemment, la réduction des budgets de fonctionnement car nous n’avons aujourd’hui plus le choix que d’aller dans cette direction.

Ces objectifs sont d’ailleurs clairement en ligne avec ceux portés par la mise en œuvre dans les prochaines années de l’intercommunalité à l’échelle de nos villes. Nous retrouvons les mêmes objectifs, ils ne sont plus optionnels : toujours faire mieux et moins cher.

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Alors quelques mois après que la réflexion ait débuté, nous sommes ravis d’inaugurer cette caserne qui restera résolument la caserne de Villepreux - Clayes-sous-Bois et qui étendra son plan d’intervention et, conformément à l’organisation portée par le SDIS, à d’autres villes comme Chavenay ou Plaisir par exemple.

La caserne est positionnée idéalement pour permettre aux services de secours d’assurer leurs missions dans les meilleures conditions :

• En bordure de la déviation de la RD 98, son positionnement est stratégique puis qu’il autorise une couverture étendue et permet d’intervenir plus rapidement,

• A proximité des équipements sportifs mis à disposition par la commune notamment la Piscine municipale, les gymnases et bientôt le Parc sportif et la prochaine piste d’athlétisme, la Municipalité prend soin de la forme physique de ses pompiers.

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Alors pour terminer j’ajouterai simplement que la caserne de Villepreux - les Clayes-sous-Bois est un élément de l’histoire de notre commune. Elle fait partie de notre passé et également de notre présent

Elle a vu défiler de nombreux professionnels et de nombreux volontaires, tous tournés vers le service à la population.

Elle a vu défiler des hommes et des femmes issus des milieux les plus variés et qui ont tant donné pour les autres.

La rétrocession d’une partie de la RD 98 à la commune nous permet aujourd’hui de mettre à l’honneur l’engagement de ces personnes et de participer à la mémoire collective.

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Nous avons donc proposé au Conseil municipal hier soir et voté à l’unanimité cette fois-ci, la délibération fixant comme nom à cette voie, l’avenue du Lieutenant Maurice Hervé.

• Dans les années 30, Maurice Hervé devient pompier de Paris influencé par son père, lui-même pompier,

• Après la seconde guerre mondiale, en 1947, il recrée le corps des sapeurs de Villepreux qui fut mis entre parenthèses durant la guerre,

• Jusqu’en 1976 il a été Pompier et chef de centre à Villepreux,

• Et puis, il fut Conseiller municipal sous Monsieur Gillet et Monsieur Prédiéri.

Il y a des fois, où les choix pour les noms des avenues, des rues ou des d’équipements publics, semblent une évidence et s’imposent d’eux-mêmes.

Longue vie à la Caserne de Villepreux – les Clayes-sous-Bois, longue vie à l’avenue du Lieutenant Maurice Hervé, longue vie à la collaboration entre la ville de Villepreux et le Service Départemental d’Incendie et de Secours des Yvelines.

samedi 18 juin 2011

En mémoire de Jean-Jacques Lassere


C'est avec une immense tristesse que j'ai appris hier après-midi le décès de M. Jean-Jacques Lasserre, Maire de Fontenay-le-Fleury, 1er Vice-président de la Communauté d'agglomération "Versailles Grand Parc", ancien Conseiller régional.

Jean-Jacques était un homme intègre, intelligent et honnête, il incarnait ce que doit être un homme politique.

Je lui avais apporté mon soutien total lorsqu'il avait voulu être le candidat de l'UMP pour les dernières éléctions cantonales, j'étais convaincu qu'il aurait été l'un des meilleurs à ce poste.

Jean-Jacques luttait depuis plusieurs mois maintenant contre une terrible maladie. Malgré son courage, ce combat était trop difficile.

Au nom de tout le Conseil municipal de Villepreux, je présente à sa famile et à ses proches mes plus sincères condoléances.

Conseil municipal, quelques mots pour Cyrille Tricart

Cher Cyrille,

Je ne m’attendais pas un jour à devoir prononcer ces mots.

C’est évidemment avec une profonde tristesse que j’ai appris ta volonté de ne plus conserver le poste d’Adjoint au Maire et de rendre ainsi tes délégations, à la Communication, aux Finances et aux entreprises.

C’est avec une grande joie également que tu m’as confirmé ton souhait de rester parmi nous, en tant que Conseiller municipal et continuer ainsi l’aventure.

Je sais que ta décision a été sûrement difficile au regard de ton implication de la première heure, j’espère qu’elle aura été réfléchie et te connaissant, j’en suis persuadé. Qu’importe tes raisons Cyrille, ce sont les tiennes.

Cher Cyrile, tu n’es pas un membre de l’équipe municipale, tu es un des fondateurs de la liste « Villepreux Autrement », tu resteras ainsi l’un des piliers de mon équipe et tu conserveras, si tu le souhaites, pour longtemps une place toute particulière à mes côtés. Sache que je me souviendrai longtemps de ma première entrevue avec toi, c’était il y a presque 4 ans maintenant.

Dans les moments difficiles ou ceux plus légers, je sais qu’à tous les instants, j’ai pu compter sur toi et je t’en remercie.

J’espère depuis 4 ans maintenant avoir trouvé au-delà de cette formidable aventure, non pas uniquement un adjoint, non pas un conseiller mais simplement un véritable ami.

Merci à toi.

Inauguration minibus du CCAS, Place de la Mairie de Villepreux

Mesdames, Messieurs, chers amis, merci évidemment de votre présence aujourd’hui pour l’inauguration du minibus du Centre Communal d’Action Sociale.

Alors cette inauguration me permettra ce soir non pas de vous parler exclusivement de cet équipement mais de profiter que nous soyons tous réunis pour vous rappeler trois points importants et en ligne avec cette nouvelle acquisition.

Le premier point est évidemment l’importance de nos partenaires,

Et je souhaite ce soir et avant toute autre chose remercier sincèrement et personnellement les partenaires de la commune.

Ces partenaires qui participent depuis plusieurs années maintenant à nos projets et à nos évènements.

Je listerai bien évidemment l’ensemble des annonceurs, des entreprises et des artisans qui ont participé directement au financement de ce minibus mais au-delà, c’est tous les partenaires de la commune que je voulais mettre à l’honneur ce soir.

Je sais qu’ils sont sollicités régulièrement et ils ont leurs priorités, leurs dépenses et leurs difficultés également.

Je comprends qu’ils ne peuvent pas toujours répondre positivement à nos demandes et à nos sollicitations.

Alors ce soir, nous inaugurons ce minibus et les partenaires qui sont présents ce soir ont accepté de participer à son financement. Et même si nous avons lancé le projet, ils ont permis sa réalisation.

Alors je voulais les citer tous et j’espère n’en oublier aucun : BAT 3000 à Plaisir, CIC Villepreux à Villepreux, Formaux Deco à Villepreux, Centre Pierre Pneus SA à Villepreux, Secrets d'intérieur aux Clayes-sous-Bois, SARL Sinou à Orgeval, SARL Colchic aux Clayes-sous-Bois, SAS Huron et CIE à Villepreux, PY Informatique aux Clayes-sous-Bois, SEEM Ile de France à Courbevoie, Val Jojeux Immobilier à Villepreux, CIC les Clayes-sous-Bois aux Clayes-sous-Bois, SNC Damas Coiffure à Villepreux, Ludimax SAS à Villepreux, SCREG Ile de France NO à Villepreux, Serviclean SAS à Maurepas.

Merci encore une fois à tous.

Le second point est l’importance des élus,

Bien évidemment je n’oublierai pas de remercier les personnes qui se sont investies dans ce projet.

Je remercie notamment Mme Suzanne Laurent de la société TrafiCommunication qui a recherché les annonceurs, tâche difficile.

Je remercie Mme Jocelyne Ianez, Responsable du Centre Communal d’Action Sociale pour son implication sans faille.

Et puis, j’ai rarement l’occasion de le faire, elles sont très peu souvent mises à l’honneur et elles sont encore là ce soir à mes côtés.

Et ce n’est pas parce qu’elles sont élues qu’il ne faut pas certaines fois leur dire merci.

Le rôle d’un élu est un rôle complexe pour ne pas dire compliqué, c’est un rôle où l’on vous demande beaucoup et où vous donnez beaucoup.

Je voulais remercier Valérie Barbosa, adjointe en charge des affaires sociales, je voulais la remercier de sa fidélité, de sa présence, de son implication. Je sais que les affaires sociales sont un sujet qui la touche tout particulièrement et elle fait un travail remarquable en ajoutant ce degré d’humanité qui fait la différence.

Je voulais remercier Sylviane Harlé, conseillère municipale. Mme Harlé s’est beaucoup investie dans son rôle car les seniors ont une place toute particulière pour elle. Elle les écoute, elle s’est fait accepter, ce qui n’est jamais facile. Elle est particulièrement présente et plaisante avec eux également. C’est elle qui va conduire le minibus et je suis heureux de lui mettre à disposition un matériel flambant neuf et avec tous les équipements de confort et de sécurité.

Le troisième point est l’importance des seniors dans notre action,

Ce minibus est une des briques de cette action vers les seniors et vers l’action sociale.

Notre rôle est de prendre en compte les attentes et les besoins, non pas d’une partie de la population ou d’une tranche d’âge, mais de l’ensemble des habitants dont les seniors.

C’est ce que nous avons fait depuis que nous sommes ici en souhaitant leur donner seniors une place toute particulière.

Ce fut notamment le cas par le travail effectué à l’Orme à la Blonde avec de nombreuses opérations et initiatives réalisées et alors qu’on entend des rumeurs stupides et absurdes de fermeture. Les résultats obtenus prouvent le contraire !

• Reprise du dialogue avec la société gestionnaire Eiffidis pour que les travaux tant attendus soient effectués,
• Mise en place d’une nouvelle décoration pour donner une atmosphère plus conviviale à ce lieu,
• Fourniture gratuite de la téléalarme à l’ensemble des pensionnaires pour renforcer la sécurité,
• Souhait d’une mixité sociale et un mélange des générations pour impulser de l’énergie à ce lieu,
• Remise en place du Conseil d’établissement pour faciliter le dialogue entre les pensionnaires et la Mairie,
• Et puis l’acquisition de ce minibus qui ajoute au transport dans d’excellentes conditions, un dispositif pour le transport des personnes à mobilité.

Les seniors ne seront jamais oubliés.

Je voulais terminer en adressant un dernier message à nos partenaires que j’ai remercié comme ils le méritent.

Je peux maintenant les solliciter de nouveau. Dans notre projet initial, nous avions le souhait d’acquérir non pas un mais deux minibus, le premier pour le CCAS, le second pour les centres de loisirs avec la possibilité de mutualisation.

Je devine que ceux qui ont participé à la mise à disposition du premier minibus souhaitent participer au second et ceux qui n’ont pas pu le faire pour le premier le regrettent aujourd’hui. Il y a de la place pour tous !

Alors merci encore à chacun d’entre vous pour votre aide Ce projet nous tenait à cœur et vous avez participé à sa réalisation.

lundi 13 juin 2011

Villepreux, la ville qui bouge !

Ce week-end encore a montré l'extraordinaire dynamisme de Villepreux, dynamisme soutenu par l'ensemble des acteurs de notre commune : Municipalité, associations et commerçants.

Samedi 11 juin dans le cadre de "Place aux Artistes", nous avons eu le plaisir d'inaugurer l'exposition de photographies de "Villepreux Image Pixel".

Le même jour, le Garage Lotz organisait une exposition pour faire la promotion de son activité autour d'une exposition de voitures de collection et de nouveaux modèles.

Le Football Club de Villepreux et la Mairie de Villepreux conscients de l'importance du sport dans la réinsertion des jeunes avaient souhaité que le tournoi "Festifoot" regroupant des joueurs de plus d'une dizaine de Centres de Placement Immédiat soit organisé dans notre commune.

Dimanche 12 juin, la Club de Basket de Villepreux, en mémoire à la disparition tragique le 10 septembre dernier de Lucas jeune basketteur de 11 ans, organisait le 1er "tournoi Lucas" au gymnase Mimoun.

Enfin et comme chaque année, le Football Club de Villepreux organisait le 19ème tournoi international des poussins et 3ème challenge Michel Wargnier qui fut encore cette fois-ci une belle réussite.

J'ai été réellement ravi d'être présent à ces évènements ce week-end. J'ai voulu ainsi remercier chacun de ces acteurs qui, chaque jour, participent à la vie de notre commune et saluer leur implication de tous les instants.

mardi 10 mai 2011

A méditer ... l’éducation d’un sage

Un vieux sage avait un fils qui ne voulait pas sortir de sa maison. Il était complexé par son physique. Il craignait qu'on se moque de lui. Son père lui expliqua alors qu’il ne fallait jamais écouter les gens et qu’il allait lui en donner la preuve.
- Demain, lui dit-il, tu viendras avec moi au marché !

Tôt le matin, ils quittèrent la maison, le vieux sage sur le dos de l’âne et son fils marchant à ses côtés. Quand ils arrivèrent sur la place, des marchands ne purent s’empêcher de murmurer :
- Regardez cet homme. Il n’a aucune pitié. Il se repose sur le dos de l’âne et laisse son pauvre fils à pied.
Le sage dit à son fils :
- Tu as bien entendu ? Demain, tu viendras avec moi au marché !

Le deuxième jour, le sage et son fils firent le contraire : Le garçon monta sur le dos de l’âne et le vieil homme marcha à ses côtés. A l’entrée de la place, les mêmes marchands étaient là :
- Regardez cet enfant qui n’a aucune éducation dirent-ils. Il est tranquille sur le dos de l’âne, alors que son pauvre père doit se traîner dans la poussière. Si ce n’est pas malheureux de voir pareil spectacle !
- Tu as bien entendu ? dit le père à son fils. Demain, tu viendras avec moi au marché !

Le troisième jour, ils partirent à pied en tirant l’âne derrière eux au bout d’une corde.
- Regardez ces deux imbéciles, se moquèrent les marchands. Ils marchent à pied comme s’ils ne savaient pas que les ânes sont faits pour être montés.
- Tu as bien entendu ? dit le sage. Demain, tu viendras avec moi au marché !

Le quatrième jour, lorsqu’ils quittèrent la maison, ils étaient tous les deux juchés sur le dos de l’âne. A l’entrée de la place, les marchands laissèrent éclater leur indignation :
- Quelle honte ! Regardez ces deux-là ! Ils n’ont aucune pitié pour cette pauvre bête.

Le cinquième jour, ils allèrent au marché en portant l’âne sur leurs épaules. Mais les marchands éclatèrent de rire :
- Regardez ces deux fous qui portent leur âne au lieu de le monter !

Aussi le sage conclut-il :
- Mon fils, tu as bien entendu, quoi que tu fasses dans la vie, les gens trouvent toujours à critiquer. C’est pourquoi tu ne dois pas te soucier de leur opinion : fais ce que bon te semble et passe ton chemin.

Cette histoire est basée d'un conte persan. Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite ... exceptée faite de l'ane qui n'est pas sans rappeler quelqu'un que tout le monde aura reconnu !

dimanche 8 mai 2011

Allocution commémoration armistice du 8 mai 1945


Les commémorations s’enchainent, année après année, discours après discours, 8 mai après 11 novembre.

Les commémorations s’enchainent et c’est toujours avec la même force que je suis ici avec vous ce matin.

Elles s’enchainent mais au fil des ans, nous sommes de moins en moins nombreux à célébrer ces deux évènements devant ce monument aux morts.

Elles s’enchainent et beaucoup s’interrogent sur la raison même de notre présence, comme si ce moment n’avait plus d’intérêt ou pire encore plus de sens.
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A l’instant même où le dernier ancien combattant de la première guerre mondiale s’est éteint, ces commémorations ont encore plus d’importance car rien ne doit être effacé, ni la bravoure et le courage de certains, ni la barbarie des autres.

A ceux qui s’interrogent, à ceux qui doutent :
   Nous devrons tout raconter pour que rien ne soit oublié,
   Nous devrons tout dire pour montrer encore une fois ce matin toute l’importance de notre participation,
   Nous devrons raconter l’histoire de toutes ces personnes, de tous ces acteurs qui ont fait de cette période l’une des plus tragiques de l’humanité.
   Nous n’avons pas le droit d’oublier certaines choses, elles sont notre Histoire.
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Alors, nous raconterons pour commencer l’histoire des « Justes parmi les nations » issus de tous les milieux, venant de toutes les origines et qui refusèrent l’ignominie en cachant des juifs au péril de leur vie, en les sauvant d’une déportation certaine, en tentant de leur faire oublier l’horreur de ces moments.
Vous devrez leur parler de Angel Sanz Briz et de Varian Fry.

Nous raconterons l’histoire de ces résistants de l’armée secrète ou du maquis qui bravèrent la force de l’armée allemande et la terreur de la gestapo, refusèrent la peur de l’arrestation, défièrent la torture et participèrent pleinement à la victoire finale.
Vous devrez leur parler du général Robert de Saint-Vincent et de Dino Bennamias.

Nous raconterons l’histoire de ces soldats français qui refusèrent la fatalité de la défaite et de l’occupation, continuèrent à se battre et permirent à la France de retrouver son rang et son honneur une fois la Guerre terminée
Vous devrez leur parler bien évidemment du Général de Gaulle et du Général Leclerc.

Nous raconterons l’histoire de ces soldats venus des quatre coins du Monde qui partirent loin de leur pays pour libérer la France et l’Europe et moururent pour certains sur les plages de Normandie ou dans les Ardennes.
Vous devrez leur parler du Major Richard D. Winters et du Capitaine Ronald Speirs.

Mais nous raconterons également l’histoire de ces collaborateurs qui dénoncèrent sans honte et envoyèrent des familles, des enfants, des innocents vers la mort.
Vous devrez leur parler de Maurice Papon et de Charles Spinasse.

Nous raconterons aussi l’histoire des militaires et hommes politiques Français qui ouvrirent leurs bras aux Allemands en adhérant à l’idéologie nazie et offrirent ainsi la France à Hitler.
Vous devrez leur parler bien sûr de Laval et de Pétain.
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Après leur avoir tout raconté, tout expliqué, aux plus réticents, aux plus perplexes, à ceux qui ne comprennent toujours pas, vous leur raconterez pour terminer l’histoire de Babi Yar.

Je ne connaissais pas l’histoire de Babi Yar. Je l’ai découverte au cours d’une lecture.

Le passage que je souhaitais vous lire ce matin, élément central de cette commémoration, est extrait du livre HHhH pour Himmlers Hirn heiβt Heydrich, le cerveau d’Himmler s’appelle Heydrich écrit par Laurent Binet, Prix Goncourt 1er roman 2010 et qui relate les préparatifs et l’attentat contre l’un des plus célèbres nazis de la seconde Guerre mondiale.

L’auteur raconte ainsi :

« En russe, yar signifie ravin. Babi Yar, le ravin de la grand-mère, était un immense dénivelé naturel situé à la périphérie de Kiev. Il n’en reste aujourd’hui qu’un fossé gazonné, assez peu profond, entourant une impressionnante sculpture érigée dans un style très socialiste à la mémoire des morts qui sont tombés là. Mais lorsque j’ai voulu m’y rendre, le chauffeur de taxi qui m’y conduisait a tenu à me montrer jusqu’où, à l’époque, s’étendait Babi Yar. Il m’a mené à une espèce de fossé boisé, où, m’a-t-il expliqué, l’on jetait les corps qui dévalaient du talus. Puis nous sommes remontés dans la voiture et il m’a déposé à l’emplacement du mémorial, situé à plus d’un kilomètre.

Entre 1941 et 1943, les nazis ont fait du « fossé de la grand-mère » ce qui est probablement le plus grand charnier de toute l’histoire de l’humanité : comme l’indique la plaque commémorative, ici ont péri plus de cent mille personnes, victimes du fascisme.

Plus d’un tiers ont été exécutées en moins de quarante-huit heures.
Ce matin de septembre 1941, les Juifs de Kiev se rendirent par milliers au lieu de rassemblement où ils avaient été convoqués, avec leurs petites affaires, résignés à être déportés, sans se douter du sort que l’Allemand leur réservait.

Ils comprirent tous trop tard, certains dès leur arrivée, d’autres seulement au bord de la fosse. Entre ces deux moments, la procédure était expéditive : les Juifs remettaient leurs valises, leurs objets de valeur, et leurs papiers d’identité, qui étaient déchirés devant eux. Puis ils devaient passer entre deux rangés de SS sous une pluie de coups. Les Einsatzgruppen les frappaient à grands coups de matraque et de gourdin, en faisant preuve d’une violence extrême. Si un Juif tombait, ils lâchaient les chiens sur lui, ou ils étaient piétinés par une foule affolée. Au sortir de ce couloir infernal, débouchant sur un terrain vague, les Juifs éberlués étaient sommés de se déshabiller entièrement, puis étaient conduits complètement nus au bord d’un fossé gigantesque. Là, les plus obtus ou les plus optimistes devaient laisser toute espérance. L’absolue terreur qui les envahissait à cet instant précis les faisait hurler. Au fond du fossé s’empilaient les cadavres.

Mais l’histoire de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants ne s’arrête pas tout à fait au bord de cet abîme. En effet, dans un souci d’efficacité très allemand, les SS, avant de les abattre, faisait d’abord descendre leurs victimes au fond de la fosse, où les attendait un entasseur. Le travail de l’entasseur ressemblait presque en tout point à celui des hôtesses qui vous placent au théâtre. Il menait chaque Juif sur un tas de corps, et lorsqu’il lui avait trouvé une place, le faisait étendre sur le ventre, vivant nu allongé sur des cadavres nus. Puis un tireur, marchant sur les morts, abattait les vivants d’une balle dans la nuque. Remarquable taylorisation de la mort de masse. Le 2 octobre 1941, l’Einsatzgruppe en charge de Babi Yar pouvait consigner dans son rapport : « Le Sonderkommando 4a a exécuté 33.771 Juifs à Kiev, les 29 et 30 septembre 1941. »

Laurent Binet alors quelques pages plus tard :

« Le Standartenführer SS Paul Blobel, en charge du Sonderkommando 4a de l’Einsatzgruppe C, celui qui avec tant de zèle s’est acquitté de sa tâche à Babi Yar, en Ukraine, est en train de devenir fou. Lorsque, dans la nuit de Kiev, il repasse en voiture devant le lieu de ses crimes et qu’il contemple à la lumière des phares le spectacle hallucinant offert par le ravin maudit, il est comme Macbeth qui voit les fantômes de ses victimes.

Il faut dire que les morts de Babi Yar ne se laissent pas facilement oublier, car la terre qui a servi à les ensevelir, elle, est vivante. Elle fume, des mottes sautent comme des bouchons de champagne, tandis que des bulles, produites par les gaz des corps en décomposition, s’échappent du sol. L’odeur est terrible. Blobel, agité d’un rire dément, explique à ses visiteurs : « Voici où reposent mes trente mille Juifs ! ». Et il fait un geste ample qui embrasse tout le ravin, cet immense gargouillant. ».
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A ceux qui ne sont pas présents ce matin avec nous, aux autres qui pensent que les commémorations ne servent plus à rien, je leur parlerai des justes, des résistants, des combattants, des collaborateurs. Je leur parlerai de tous les acteurs qui ont participé à cette tragédie.

Si cela ne suffit pas, je leur rappellerai simplement l’histoire de Babi Yar, le moment où l’humanité s’est arrêtée, pendant deux jours en septembre 1941, au sommet d’un ravin.

Nous n’avons pas le droit d’oublier certaines choses, elles sont notre Histoire.