mercredi 30 novembre 2011

L'intercommunalité ? La confirmation.

Bien avant la présentation officielle du Schéma Départemental de Coopération Intercommunale (SDCI), je défendais la création d'une structure intercommunale composée au minimum des villes de Plaisir, les Clayes-sous-Bois et Villepreux (publication du 26 mars 2011 - "L'intercommunalité ? Oui, absolument ! ").

Huit mois, plus tard, je reste convaincu que ce positionnement est toujours celui de la raison et du pragmatisme.
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La Commission Départementale de Coopération Intercommunale (CDCI) se réunissait avant-hier  pour étudier les amendements déposés par les Maires des collectivités concernées par le SCDI et insatisfaits des propositions. La CDCI dispose en effet d'un pouvoir de contre-proposition mais pas d'un pouvoir de blocage.

Dans ce cadre, la commune des Clayes-sous-Bois défendait son intégration dans la communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines (CASQY), intégration qui aurait conduit également à celle des villes de Plaisir et de Villepreux.
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Les amendements, pour être adoptés, devaient être approuvés à la majorité des deux tiers des membres de la CDCI. Une fois les amendements votés, les modifications auraient été appliquées si leur conformité avec les objectifs initiaux du projet était avérée.

L'ensemble des amendements a été rejeté (pas de majorité des 2 tiers des votants), le schéma proposé par la CDCI est confirmé, la validation finale doit intervenir très prochainement par un vote à la majorité relative.

Nous serons  réunis avec Plaisir et les Clayes-sous-Bois pour former une nouvelle structure intercommunale avec plusieurs objectifs dont la synergie des services, l'optimisation des dépenses et le développement de nos communes. Nous aurons le temps d'y travailler et d'en reparler.

vendredi 11 novembre 2011

Allocution cérémonie de l'armistice de la première guerre mondiale

Au lever du jour, le 11 novembre 1918, dans une forêt de la région parisienne, la première guerre mondiale prit fin.

Les combats abandonnèrent à l’Histoire l’un de ses plus terribles bilans : 65 millions d’hommes mobilisés, 9 millions de morts, 21 millions de blessés et pour la France, 1.4 millions de tués et de disparus.
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Tant que cette commémoration restera à notre calendrier, ces chiffres devront toujours être les premiers éléments à rappeler car ils montrent avec froideur à quoi peut aboutir la haine de l’autre et la folie des hommes.

Notre présence ce matin est liée avant tout à ce bilan et notre objectif restera la volonté de saluer l’engagement et le courage de nos combattants.

Nous devons honorer nos soldats avec le plus grand des respects.

Ceux qui ont quitté leur famille à peine âgés de 18 ans, ceux qui n’ont pas hésité à courir dans la boue pour défendre notre pays, ceux qui ont affronté le froid, ceux qui ont été terrassés par la maladie, ceux qui ont été blessés, mutilés ou tués, ceux qui ont été fusillés pour avoir refusé d’obéir à des ordres absurdes, ceux enfin qui ont souffert une fois rentrés, de simplement vivre avec leurs souvenirs.

Pour nous rappeler et honorer la mémoire de nos soldats, je retrouve ce matin des visages connus. Vous êtes à mes côtés car votre âge, votre histoire et votre génération sont encore marqués par la première guerre mondiale. Que ce soit au travers d’un parent proche ou plus éloigné, vous avez vécu ou connu ce conflit ou avez été directement touchés par ses conséquences.

Mais au fil du temps et des années, les plus jeunes comme ceux réunis ce matin avec nous, n’ont plus ce lien avec cette période et ils ne comprennent peut-être pas pourquoi chaque année, aux quatre coins de notre pays, des Français se retrouvent devant un monument aux morts pour se recueillir quelques instants.
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Alors aux plus jeunes, nous devrons leur raconter également peut-être autre chose.


Nous devrons commencer en leur parlant des Français qui se battent encore dans le Monde.


Nous devrons expliquer à Clara, Emma, Antoine et Romain que cette cérémonie est consacrée également au souvenir de tous les soldats morts au combat, sur le territoire national ou hors du sol de France, dans l'accomplissement de leur devoir, et non plus à la seule commémoration de l'armistice de 1918.

Nous devrons honorer avec eux dans un même geste les poilus disparus lors de la Grande Guerre et nos soldats plus récemment tombés au champ d'honneur.


Nous devrons notamment rendre hommage aux soldats morts pour la France depuis un an au cours d'opérations extérieures, dans l'exercice d'un métier qu'ils exerçaient avec dévouement et fierté au service de leurs concitoyens.
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Nous devrons poursuivre en leur parlant de la paix.

Nous devrons expliquer à Clara, Emma, Antoine et Romain que le 11 novembre reste un moment privilégié pour leur parler de la construction de la paix.

Nous prenons le temps de regarder derrière nous les efforts réalisés depuis le milieu du 20ème siècle pour que les conflits cèdent la place à une prise de conscience historique, celle de l’importance de la vie humaine.

Ces efforts permirent notamment la création de l’Organisation des Nations Unies dès 1945, l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en 1948 et le début de la construction de l’Europe en 1950.

Ces efforts qui furent possibles par la réconciliation entre les peuples Français et Allemand et la volonté de construire un avenir commun plutôt que celle de se détruire.

Nous saluerons ces hommes et ces femmes qui ont permis ainsi d’envisager aujourd’hui un avenir sans guerre. Nous citerons Nicolas Sarkozy et Angela Merkel aux côtés du Chancelier Adenauer, du Général de Gaulle et bien évidemment de François Mitterrand et d’Helmut Khôl qui ont permis à l’Europe de se construire et d’exister.
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Nous terminerons bien sur en leur réaffirmant aussi l’importance de l’Europe.

Nous devrons expliquer à Clara, Emma, Antoine et Romain que la France n’est plus seule aujourd’hui et que son avenir est désormais lié à celle de l’Europe même si celle-ci est malmenée aujourd’hui.

Cette Europe fait partie de votre vie et de votre quotidien.

Elle a permis d’éloigner les risques de guerre, elle a permis d’envisager un avenir plus serein, elle a repoussé enfin les conflits à ses frontières.


Et dans les moments difficiles comme ceux que nous vivons aujourd’hui, rappelez-vous que l’Europe garantit la paix mais également la stabilité économique et financière, indispensable au développement de votre pays.

Devant la crise que nous subissons depuis plusieurs années, la confiance dans l’Europe est aujourd’hui mis à mal par certains.

Ne rejetons pas ce qui nous protège depuis plus de 50 ans, mais réaffirmons notre conviction dans son importance.
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Alors ce matin encore et comme chaque année, nous nous sommes retrouvés pour honorer la mémoire des soldats morts pour défendre notre pays.

Mais la commémoration de l’armistice de la première guerre mondiale n’a de sens aujourd’hui qui si nous parvenons à intéresser les plus jeunes générations et à leur démontrer l’importance de cette journée.

Nous disons aux plus jeunes, qui nous ont fait un immense plaisir d’être avec nous ce matin, que la guerre n’est jamais loin de nous et que des Français se battent encore pour qu’ils puissent vivre et grandir en paix.

Nous disons aux plus jeunes que cette paix est fragile et qu’il est nécessaire de tout faire pour la préserver.

Nous leur disons que l’Europe n’est plus optionnelle et qu’il est nécessaire de tout faire pour la protéger.

Clara, Emma, Antoine, Romain et tous les autres, ce matin, nous vous confions ainsi une formidable responsabilité, celle dans quelques années, d’être à notre place, un matin le 11 novembre, pour transmettre à votre tour aux prochaines générations les messages que vous venez de recevoir aujourd’hui.

Je suis persuadé et j’espère que du haut de vos 10 ans, vous avez compris que le plus beau des combats restera toujours celui de la vie, de la paix et de l’Europe.