samedi 26 mars 2011

L'intercommunalité ? Oui, absolument !

Le vote de la réforme des collectivités territoriales a sonné la fin de l’indépendance ! D’ici la fin de l’année 2011, chaque municipalité devra se positionner clairement, la carte de l’organisation des structures intercommunales étant arrêtée à la fin de l’année.

Villepreux est « à la croisée des chemins » et le positionnement de notre commune est ainsi à la frontière de structures intercommunales existantes :
  • Le premier à l’est, au travers de Plaisir et des Clayes-sous-Bois est l’intégration à la structure intercommunale de « Cœur d’Yvelines »,
  • Le second, toujours au travers de Plaisir et des Clayes-sous-Bois, est notre intégration à « Saint Quentin-en-Yvelines »,
  •  Le troisième est l’intégration à la structure intercommunale de « Versailles Grand Parc ».
Cette situation ne nous offrirait qu’une unique option, celle de demander notre adhésion à « Versailles Grand Parc ». Ce choix serait légitime puisque cette structure s’est construite autour de l’appartenance de communes à la Plaine de Versailles, Plaine formant les 2 tiers de notre territoire. Est-ce le meilleur des choix ?

En effet, l’intercommunalité peut être une chance pour les communes si elle est menée avec cohérence et avec des objectifs simples, ceux des économies d’échelle, de la mutualisation des moyens et de la création de nouveaux services à la population. Sa légitimité dépendra également de sa cohérence tant géographique que sociologique.

Lorsqu’on parle de légitimité et de cohérence, comment imaginer alors une structure intercommunale dans laquelle les villes des Clayes-sous-Bois et Villepreux, voire celles des Clayes-sous-Bois et Plaisir ne seraient pas réunies ?
 
C’est ainsi que nous partageons avec les Clayes-sous-Bois de nombreux services, infrastructures et réseaux : le lycée, la caserne des pompiers, le commissariat de Police, la piscine intercommunale, le réseau d’eau potable, l’usine de traitement des eaux usées … Plus loin que ces éléments, nous avons avec les Clayes-sous-Bois une véritable continuité urbaine et une cohérente sociologique incontestables.

Devant ces évidences, la création d’une nouvelle structure intercommunale composée au minimum des villes de Plaisir, les Clayes-sous-Bois et Villepreux est le choix le plus intelligent et le plus pragmatique, celui qui permettra de mener à bien de vrais projets tout en permettant des réelles mutualisations de moyens.

Je défends ce positionnement aujourd’hui et le défendrai devant les services de l’Etat, le positionnement de la raison et de la responsabilité, celui de l'ouverture également puisque privilégiant les collaborations avec les autres structures existantes, notamment « Versailles Grand Parc » et tendant la main dès aujourd’hui aux anciennes communes du Scot de Gally.

Un projet d'intercommunalité se construit autour de choses simples : l'analyse, la réflexion, la négociation, certaines concessions, la volonté ... Un projet d'intercommunatlité ne se contruit jamais sur la polémique, quelques pétitions, il se construit sur l'intelligence.

samedi 19 mars 2011

Allocution signature des accords d'Evian

En mai 1961, le Gouvernement français et le Gouvernement provisoire de la république algérienne entament des négociations difficiles.

En mai 1961, tout est déjà joué.

Le 18 mars 1962, le Gouvernement français cède ses pouvoirs sur l’Algérie et le Sahara au travers de la signature des accords d’Evian.

Ils mettent fin à ce que personne ne voulait appeler "guerre d’indépendance" mais qualifiait juste "d’évènement d’Algérie".

Ces accords se traduisent alors dès le lendemain par un cessez-le-feu applicable sur l’ensemble du territoire et par les deux camps.

8 ans pour un cessez-le-feu, 8 ans pour la fin d’un conflit entre les troupes françaises et les combattants de l’armée de libération nationale, 8 ans également pour un référendum sans appel et plus de 90% de la population française de métropole approuvant ces accords le 8 avril 1962.
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La guerre ne s’arrêta pas en un instant mais continuera jusqu’à la proclamation solennelle de l’indépendance de l’Algérie le 3 juillet 1962.

Le cessez-le-feu, appliqué immédiatement par l’armée française n’est respecté ni par l’Organisation armée secrète qui prétend empêcher l’application des accords par une vague d’attentats dès avril 1962, ni par le Front de libération nationale. Ce dernier se déchaîne ainsi contre les civils français et les harkis, faisant même plus victimes civiles européennes et musulmanes après le 19 mars qu’avant.

Le bilan de cet "évènement" fut comme souvent particulièrement lourd. C’est ainsi qu’on dénombra 27.000 militaires français tués, des centaines de disparus, 65.000 blessés, 152.000 morts dans les rangs du FLN, 500.000 morts algériens civils et combattants.

Et puis, les millions de personnes déplacées, 300.000 orphelins, 400.000 détenus, 300.000 réfugiés au Maroc ou en Tunisie.

Et puis les atrocités commises dans les deux camps et puis les tortures que certains n’hésitaient pas à pratiquer.

Un lourd bilan pour une vraie guerre.
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Mais il aura fallu néanmoins attendre l’année 1999 pour qu’une proposition de loi soit votée enfin à l’unanimité par l’Assemblée Nationale et le Sénat et reconnaisse finalement le terme de "guerre d’Algérie" en lieu et place de "guerre sans nom", terme officiel.

"Evénement d’Algérie" ou "Guerre sans nom", tournure de style classique cherchant à réduire l’impact de la réalité.

"Guerre sans nom" pour minimiser l’évènement et le dissimuler.

"Guerre sans nom" comme s’il suffisait de ne pas prononcer un mot pour rendre moins tragique une situation.

"Guerre sans nom" pour cacher aux Français l’effroi et l’horreur d’un conflit qui fut une véritable guerre avec son lot de terreur, d’injustice et de mort.

Jacques Floch, rapporteur de la loi, déclarait alors à la tribune : "Enfants pendant la Seconde Guerre mondiale, jeunes gens mobilisés en Algérie, nous avions tous un compte à régler avec la guerre."

Georges Colombier insista également sur la réconciliation de la classe politique avec celles des combattants en disant : "Un quart de siècle s'est écoulé sans que les sacrifices consentis par nos soldats dans ce conflit aient été pleinement reconnus."

La reconnaissance de cette guerre, tant attendue après 37 ans, accordera enfin la qualité d’anciens combattants à près de deux millions d’appelés et Martine David déclara sur ce point : "Nous décidons de redonner aux anciens combattants l'honneur et la dignité que l'histoire leur avait pris."
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Longtemps vous, associations d’anciens combattants, avaient souhaité et réclamé la commémoration de ce conflit et des combats au Maroc et en Tunisie.

La France aime se souvenir des grands moments de son Histoire et préfère cacher les autres.
Il ne suffit pas de ne pas parler d'un événement pour qu'il disparaisse et qu'il n'existe plus. Il suffit souvent d'une pièce manquante à un puzzle pour que ce dernier n'est plus de sens ou d'intérêt.

La Guerre d'Algérie est l'une de ses pièces, l'une des pièces du puzzle de l'Histoire de France et fait le lien, le liant entre les autres évènements et périodes de notre Histoire. Elle participe comme d'autres, à expliquer d'où l'on vient et où nous sommes aujourd'hui et fait également que la France est un grand pays.

Et puis la France aime célébrer les vainqueurs et préfère oublier les autres.

Mais une commémoration n’est pas simplement la célébration d’une victoire mais également la mise à l’honneur de ceux qui ont portées, défendues, combattues parfois même jusqu’à la mort nos valeurs.

Le fait de ne pas remporter un conflit n’a jamais signifié que ceux qui se sont battus étaient moins braves ou moins courageux.

Comme pour chaque conflit et lors de toutes commémorations, le dénouement final importe peu car nous parlons encore de courage, d’obéissance, de dévouement, de souffrance et de doutes également. Rien ne change.

Oui, ce matin, nous parlons vraiment d’autres choses que simplement de la fin d’une guerre en rendant hommage ce 19 mars, devant ce monument aux morts, à tous ces combattants, morts aujourd’hui ou encore présents à nos côtés.

C’est pour cela qu’encore une fois, je suis fier d’être présent, comme l’année dernière, entouré de vous tous et vous exprime, au nom de tout le Conseil municipal et au-delà du devoir de mémoire, mon plus profond respect.

lundi 14 mars 2011

Cracher dans la soupe, vous avez dit cracher dans la soupe ?

"Cracher dans la soupe" est une expression familière qui signifie "Afficher du mépris pour ce dont on tire ou a tiré avantage, critiquer ce qui permet ou à permis d'assurer sa subsistance."
En politique, "Cracher dans la soupe" s'emploie lorsque certains remettent en cause des mesures ou des dispositions dont ils étaient bénéficiaires auparavant.
Au travers d’une attaque personnelle sur son site Internet, Mme Valladon en donne un parfait exemple, celui de remettre en cause le principe même des indemnités des élus locaux. Ces indemnités, versées en fonction de certains critères, notamment démographiques, et dépendantes des différents mandats électifs, ont toujours existé. Elles ont plusieurs objectifs :
  • premier est de permettre à des personnes encore en activité d’accéder à une responsabilité politique et d’éviter ainsi de n’avoir que des retraités comme élus locaux,
  • le second est de combler un manque de rémunération lorsque l’élu local doit s’absenter de son travail pour répondre à ses obligations ou parce que ce dernier ne peut pas atteindre les objectifs fixés par son entreprise,
  • le troisième est bien évidemment de reconnaître à l’élu local son implication, sa disponibilité, sa responsabilité, son rôle tout simplement.
 En 13 ans, Mme Valladon, en tant qu’élue locale, a bénéficié de ce régime indemnitaire, s’en sourciller. En tant que Maire de Villepreux, elle a ainsi touché plus de 1750€ par mois. En tant que Présidente du Syndicat Intercommunal d'Assainissement, elle a touché environ 1000€ par mois. En tant que Conseillère Régionale de la Région Ile-de-France, elle a touché environ 2626€.
En conservant une sécurité d’emploi totale puisque professeur en disponibilité, Mme Valladon a ainsi touché environ 5300€ par mois et n'a jamais souhaité remettre en cause une seule fois ce principe puisqu’elle en  bénéficiait directement ! Désormais, n’ayant plus aucun mandant électif soumis à indemnité, elle devient aigrie et opposée à ce principe en me mettant en cause directement. C’est cela « cracher dans la soupe ».
Personnellement, je dois vous l’avouer, cela ne me choque pas qu'elle ait pu toucher 700.000€ environ d’argent public de 1998 à 2010 et cela en raison de son investissement d’élue et des 45 heures de présence à la Mairie.
Depuis le début de mon entrée en politique, durant la campagne des élections municipales et depuis que je suis Maire, je n’ai jamais remis en cause le principe des indemnités mais au-delà, je n’ai jamais attaqué Mme Valladon ou un autre élu local sur ce terrain.
Le débat politique doit s’élever et aller au-delà de toutes ces polémiques misérabilistes. On ne se grandit jamais lorsqu’on tombe dans de telles extrémités et en crachant dans la soupe, on frise souvent le ridicule.

dimanche 13 mars 2011

Témoignage d'un proche de l'opposition ...

En triant mes courriels, j'ai retrouvé ce témoignage très intéressant que m'a envoyé un proche de l'opposition il y a 2 ans maintenant.

Il montre que l'opposition reproche sans connaître et attaque sans se souvenir de ses fautes.

Il monte également et encore une fois que Patrick Bain ignore tout de la vie politique locale.

"Bonjour Monsieur le Maire. Excusez mon impertinence mais les propos de M. Bain m’agace un peu.

Connaît-il la Mairie, dans son site il parle des photos des Maires dans la salle du conseil ! Faux, elles étaient dans la salle des mariages, là où le PS organisait ses réunions avant votre élection (également leurs nombreux votes, leurs réunions cantonales, leurs réunions avec d’autres délégués…

Les mains enlevées place Riboud ? Cette œuvre était une fontaine et l’eau devait jaillir d’une main pour retomber dans l’autre ceci en circuit fermé. Le symbole avait été expliqué, mais voilà avec les courants d’air, l’eau ne retombait pas dans la fontaine. Le résultat était accablant et après quelques essais pendant une semaine, elle a été arrêté : où était alors le symbole ?

Les œuvres Lesbounit enlevées en Mairie ? Crées sans doute dans les années 60 mais où ont-elles séjournées avant d’être exposées ? Pourquoi l’ancienne municipalité a-t-elle permis que l’on enlève les œuvres de Lesbounit sur le local électrique à côté du square des Fêtes ? Une erreur ? M. Bain était-il au courant ?

Ne voyez dans ce mail aucune malice de ma part mais seulement un raz le bol des propos de M. Bain.
"

Les moyens au service des résultats ... uniquement ...

La fonction d'un élu et notamment d'un Maire est une fonction à temps plein. Un élu ne décroche pas et se n'arrête pratiquement jamais. C'est cela aussi qui rend cette fonction si difficile tout en la rendant tellement passionnante.

Un Maire travaille le soir, est présent le week-end, téléphone dans sa voiture, pense aux dossiers lorsqu'il se réveille, doit décider à chaque instant, rencontre les services de l'Etat, est dérangé toute la journée ... A chaque moment, il est disponible ou doit se rendre disponible.

Mme Valladon n'a, en 13 ans, jamais réellement compris ce qu'impliquait d'être Maire et que la fonction ne se limitait pas à quelques heures de disponibilité par jour. A la différence de ce qu'elle écrit, le rôle d'un Maire n'est pas d'être présent, comme un employé communal, de 9h00 à 18h00 chaque jour à la Mairie. Le rôle d'un Maire est d'obtenir des résultats.

Les choses les plus importantes en effet ne seront jamais les moyens mais les résultats qui permettent de les atteindre. Qu'un élu soit présent 45 heures par semaine n'est pas une finalité et n'a ni sens, ni importance si les résultats ne sont pas atteints. Et sur ce terrain, force est de constater qu'ils ne l'ont jamais été en 13 ans de gestion socialiste.

Mme Valladon se trompe encore une fois mais nous donne cependant une piste pour comprendre les raisons de sa gestion catastrophique. Mme Valladon s'est satisfait simplement de faire de la présence pour penser qu'elle tenait son rôle, d'autant plus que chacun sait aujourd'hui que les décisions étaient prises par le Directeur Général des Services !

J'avais supposé, peut-être trop hâtivement, que la cause de son bilan désastreux était de la négligence. Je m'étais trompé, il n'y avait pas que cela. Mme Valladon a passé 45 heures par semaine à la barre de la commune sans avoir réussi à apporter ni vision, ni avenir, ni projets, ni grandeur à notre ville et en ayant fait exploser la dette et les dépenses de fonctionnement.

Je m'étais trompé, il n'y avait pas que de la négligence, il y avait aussi de l'incompétence tout simplement et je dois vous avouer que cet exemple me laisse penser que la réduction du temps de travail et le passage à 35 heures n'étaient pas une si mauvaise décision !