samedi 17 janvier 2015

Discours "Cérémonie des vœux du Conseil municipal"


Mesdames, Messieurs, 

Je dois vous avouer toute la difficulté qui a été la mienne pour terminer le discours que je vais prononcer devant vous ce soir.

Devant les événements tragiques que la France a subis ces derniers jours, devant l’émotion que les attentats ont déclenchée, devant le formidable élan de soutien de vous tous samedi dernier et devant le rassemblement historique des français dimanche, rien n’a été évident je peux vous l’assurer. 

Certains diront que cette cérémonie aurait pu être supprimée ou que les mots que je vais prononcer seront décalés par rapport à la situation.

Certains élus ont même annulé leur cérémonie des vœux à la population.

Ils ont peut-être raison, je respecte évidemment cette position, chacun réagit différemment devant un tel événement.

Mais je leur dis également que les terroristes veulent avant tout anéantir notre civilisation, détruire notre société et mettre fin ainsi à chacune de nos libertés les plus essentielles.

Si nous arrêtions de vivre comme avant, si nous préférions nous cacher ou si nous décidions de ne plus nous battre, ils auront tout simplement gagné.

Nous avons encore moins le choix aujourd’hui qu’hier.

Nous devons vivre comme nous voulons vivre, penser comme nous voulons penser, dessiner comme nous voulons dessiner, nous moquer comme nous voulons nous moquer et aimer comme nous voulons aimer.

Nous devons continuer à défendre notre démocratie, parler encore davantage et porter nos valeurs fondamentales encore plus hautes.

Ce n’est pas optionnel, c’est un impératif, celui de chacun d’entre nous, c’est notre objectif désormais, c’est le dessein de chaque Français.

Mais continuer de vivre normalement, cela ne signifie pas oublier les victimes, cela signifie justement vivre encore plus pour chacune d’entre elles.

Et maintenant, ce soir, tous ensemble et pour montrer aux terroristes qu’ils ne réussiront pas à nous faire taire, qu’ils ne parviendront pas à nous faire peur et que nous serons toujours plus forts qu’eux, nous allons continuer à vivre, nous allons continuer à parler, nous allons continuer à rire même et surtout à rêver.

Car ils peuvent nous ôter la vie mais ils ne nous ôterons jamais notre liberté.

Et ce soir, une dernière fois et comme samedi dernier lorsque nous étions réunis devant l’Hôtel de Ville, nous ne resterons pas silencieux pour rendre hommage aux 17 victimes.

Nous applaudirons ce qu’ils représentaient et ce qu’ils étaient.

Mais nous ferons encore plus de bruit encore pour que chaque terroriste entende que nous sommes toujours debout et vivants.

Nous applaudirons ainsi la liberté, l’innocence et la vie.
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Mesdames, Messieurs, chers amis,

Je souhaite personnellement la bienvenue à chacun d’entre vous.

Je salue mes collègues présents ce soir.

J’en profite pour saluer tout particulièrement un groupe de 4 élus : Philippe Benassaya, Maire de Bois d’Arcy, Sonia Brau, 1er adjointe au Maire de Saint-Cyr-l’Ecole, Sylvie Sevin, adjointe au Maire de Villepreux et Daniel Moszinski, adjoint au Maire de Fontenay-le-Fleury.

Ils seront candidats pour les prochaines élections départementales de mars prochain.

Le Conseil général des Yvelines a toujours été un partenaire privilégié de la commune et a ainsi participé financièrement à nos principaux projets au cours du dernier mandat.

C’est un échelon de proximité, d’écoute et de décision.

Je leur souhaite bon courage pour cette campagne et je salue personnellement leur engagement et leur détermination.

Je salue les adjoints aux Maires et conseillers municipaux représentants des villes voisines.

Je remercie les élus de Villepreux d’être à mes côtés.

Je souhaite la bienvenue à l’ensemble des présidents et membres d’associations, aux professeurs des écoles et aux représentants de l’Education Nationale, aux représentants des établissements et services, publics, aux employés communaux, aux commerçants, à nos partenaires et à toutes les forces vives de la commune.

Je salue très personnellement et en ces circonstances particulières, les représentants des forces de l’ordre et de secours, les représentant de la Police, M. le Commissaire Hulot et des Pompiers présents ce soir, M. le Capitaine Morel.

Je salue enfin chaque habitant présent ce soir car cette cérémonie est la vôtre avant tout.
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Je tiens donc malgré tout, au nom de l’ensemble du Conseil municipal élu en mars dernier, à vous présenter nos vœux les plus sincères pour cette nouvelle année.

Je vous souhaite donc une excellente année 2015.

En préparant ces mots, je suis tombé par hasard la semaine dernière sur le texte des vœux que Jacques Brel avaient prononcé, sur Europe 1, le 1er janvier 1968.

Dans un monde qui s’accélère chaque jour un peu plus, dans un monde où les années s’enchaînent les unes après les autres, dans un monde enfin où certains n’hésitent plus à tuer des innocents pour des raisons abjectes, on a besoin aussi de respirer un instant et d’écouter quelques mots de poésie. 

Jacques Brel disait alors en ce début d’année : 

« Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns.

Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer et oublier ce qu’il faut oublier.

Je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences. Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil et des rires d’enfants.

Je vous souhaite de respecter les différences des autres, parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir.

Je vous souhaite de résister à l’enlisement, à l’indifférence et aux vertus négatives de notre époque.

Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l’aventure, à la vie, à l’amour car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille.

Je vous souhaite surtout d’être vous, fier de l’être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable. »

C’était il y 46 ans déjà et cela est toujours tellement d’actualité.

Je voulais commencer par cela ce soir, c’était le lieu et le moment.
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Je me souviens très bien du 10 janvier 2014.

Il n’était pas facile de prononcer un discours en se disant qu’il marquait la fin d’une période, celle d’un mandat, un mandat mené avec passion, avec envie, avec énergie, avec volonté, avec détermination et engagement.

A chaque phrase prononcée, je ressentais la fierté qui avait été la mienne d’être le Maire de Villepreux.

A chaque instant, je me souvenais du travail accompli en 6 ans.

Mais je voyais également ce qu’il restait encore à faire, les difficultés que les collectivités allaient devoir affronter, les décisions nécessaires qui devraient une nouvelle fois être prises, les beaux projets encore à mener et la situation sensible dans laquelle se trouvait encore notre ville.

A chaque seconde, je me disais également que cette nouvelle histoire pouvait ne pas être écrite par l’équipe municipale que je menais.

Et aujourd’hui, c’est la première fois que je peux vous remercier directement pour la confiance que vous avez portée à mon équipe et au projet que nous défendions lors des dernières élections municipales.

Etre élus pour un deuxième mandat, avec plus de 63% des voix, aura été pour nous tous un immense honneur et la confirmation que la direction prise pour assurer l’avenir de Villepreux au cours de ces 6 dernières années avait été la bonne.

Mais ce score ne doit jamais nous laisser penser que tout est joué et impose avant tout la plus grande des responsabilités.

La confiance que vous nous avez donnée ne devra jamais être mise à mal. Je ferai tout pour ne jamais décevoir l’espoir que vous portez en nous.

Je m’engage également à continuer à gérer la ville d’une manière efficace et adaptée au contexte économique et financier si délicat dans lequel sont plongés notre pays et l’ensemble des collectivités locales.

Ce score nous oblige à une volonté de tous les instants puisque je sais très bien que vous attendez avant tout la poursuite des actions déjà entreprises, celles qui ont permis de changer la perception même que certains avaient de notre commune, celles qui ont transformé Villepreux en lui gardant l’essentiel.

Ce score doit conduire également à une grande humilité et à ne jamais laisser croire que tout est acquis ou qu’il suffirait de reprendre les mêmes recettes pour réussir demain comme hier.

Nous devons chaque jour continuer à nous réinventer, à innover et à nous adapter aux nouvelles situations.

Ce score restera une force, la force qui permettra aux élus qui m’entourent aujourd’hui, d’appréhender les difficultés, de trouver toujours de nouvelles solutions aux problèmes et de prendre les meilleures décisions.
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Mesdames, Messieurs,

Pour cela, les élus qui m’accompagneront jusqu’en 2020 sont avec moi ce soir.

Bien sûr, l’équipe a changé mais l’ossature reste identique et surtout la même conduite sera adoptée.

Je tenais donc à vous présenter les élus composant le nouveau conseil municipal et en commençant par les adjoints : Thierry Essling, Florence Abiven, Claude Bertin, Sylvie Sevin-Montel, Olivier Cauchy, Valérie Barbosa, Corinne Ricaud.

Je tenais à vous présenter les conseillers municipaux délégués : Françoise Bisserier, Laurent Blancquart et Alexandre Guesnon ; les conseillers municipaux : Philippe Azincot, Christophe Pytel, Valérie Fernandez, Danielle Preisser, Jean-Pierre Elisabeth, Denis Lecœur, Laurence Morelle-Lausson, Thierry Dunez, Patricia Jubert, Evelyne Cousin, Loïc Nourichard, Annie Allègre et Jean-Philippe Dubois.

Je les remercie pour la confiance qu’ils m’ont portée et pour le travail déjà accompli au cours de ces derniers mois.

Je n’oublie pas bien sûr les élus de l’opposition : Fabienne Gelgon-Bilbault, Eric Magnon-Verdier, Odile Molinié, Thierry Dubin et Isabelle Thiebault.

Au cours de ce mandat, les élus de l’équipe municipale n’oublieront jamais la raison de leur présence ici ce soir.

Ils ont été élus par les Villepreusiens et pour Villepreux.

Et leur ambition est avant tout celle de la commune.

Je compte sur chacun d’entre eux pour m’accompagner, je compte sur tous pour défendre l’intérêt général et pour affronter avec moi les conséquences toujours plus fortes de la crise et de ce que l’Etat nous impose aujourd’hui. 
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Comment ne pas parler de cette crise ce soir devant vous, celle qui est notre quotidien depuis 2008, celle qui n’a jamais cessé depuis notre arrivée, celle qui ne nous laisse aucun répit, celle qui s’accélère même encore et toujours, celle qui a bouleversé tellement de choses dans notre vie.

Comment ne pas évoquer les impacts toujours plus forts sur les collectivités territoriales des nouvelles mesures gouvernementales ?

Comment ne pas parler également du combat que nous menons avec encore plus de détermination depuis mars 2014 pour en limiter les conséquences ?

L’année dernière encore, je vous demandais de garder l’espoir dans les possibilités de notre pays, de faire preuve d’optimisme dans l’avenir et de refuser le renoncement.

Je vous demandais de continuer à rêver pour vos enfants et de ne jamais baisser les bras.

Je vous expliquais également que l’année 2014 serait sûrement plus difficile que les autres mais qu’il fallait continuer d’avancer pour donner du sens au futur et montrer que nous croyons aux possibilités de notre pays.

Mais au fil des années, au fil des annonces, au fil des décisions, il devient difficile de continuer toujours dans cette voie et je dois une nouvelle fois vous rappeler que rien n’est simple encore aujourd’hui et que les difficultés s’amplifient au rythme des choix de l’Etat.

Ce ne sera pas cette année les vœux des rêves mais ceux des réveils brutaux, ceux des mesures absurdes que certains continuent de prendre.

Une fois encore, l’année 2015 sera plus délicate que les précédentes et certaines choses doivent être dites et non cachées.

Elle sera même peut-être la pire année pour notre pays puisque plus personne à la tête de l’Etat ne semble être en mesure de décider, de réformer et de prévoir.

Après nous avoir annoncé la fin de la hausse du chômage en 2013, le chômage ne cesse d’augmenter. 

Après nous avoir annoncé la pause fiscale en 2014, les taxes et les prélèvements ne cessent de progresser.

Après nous avoir annoncé la nécessité de mettre fin aux niches fiscales, les mises en chantier de nouveaux logements n’ont jamais été aussi faibles.

Le Gouvernement annonce désormais sa volonté de soutenir l’activité en France pour relancer la croissance et prend comme décision pour cela de réduire sans aucune hésitation massivement et coupablement les dotations versées aux collectivités territoriales puis ne comprend pas pourquoi dans le même instant les investissements se réduisent en proportion dans notre pays.

Nous devons lui rappeler car il ne le sait peut-être pas que les collectivités territoriales sont responsables de 70% de l’ensemble des investissements de notre pays.

En prenant donc la décision de ne plus verser aux collectivités ce que l’Etat doit leur verser au titre de la loi de décentralisation, les conséquences sont immédiates, les investissements chutent, les rentrées issues de la TVA chutent, l’activité de nos entreprises chute, la croissance chute et donc le chômage augmente.

C’est prendre beaucoup de risques ou faire preuve d’inconscience de réduire ces dotations de 21 milliards sur 3 ans, 21 milliards en 3 ans, soit 0,37% du budget de l’Etat.

Il aurait suffi simplement de trouver 0,37% de dépenses en moins sur le budget de l’Etat pour maintenir les dotations aux collectivités territoriales et soutenir alors la croissance !

Mais cela semble une nouvelle fois tellement difficile pour certains.
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Villepreux s’était préparée aux conséquences de la crise car dès 2009, nous avions déjà envisagé les grandes lignes de ce scénario.

Dès notre arrivée, j’ai mis comme priorité absolue la construction d’un socle financier solide et stable sur lequel chacun de nos projets serait envisagé.

Par beaucoup de travail, d’effort, d’ingéniosité et de courage, cette décision nous a permis de ne jamais augmenter les impôts, de baisser les taux d’imposition même une année, d’investir pour entretenir et équiper la ville et de réduire la dette comme jamais auparavant.

Mais ce socle pourra-t-il toujours encaisser davantage et notamment les mesures absurdes qui viennent s’ajouter à d’autres incohérentes prises précédemment ?

Je citerai très peu de chiffres ce soir mais certains doivent être rappelés.

Ils montrent à eux seuls la situation terrible que nous devons affronter aujourd’hui à l’échelle de la commune.

En 2011, nous recevions ainsi 4,1 millions d’euros de dotations et de participations pour un budget total d’environ 13,3 millions.

En 2012, nous ne recevions plus que 3,6 millions d’euros.

En 2014, nous ne recevions plus que 3,28 millions d’euros, soit déjà, 800.000€ par an de moins par rapport à 2011.

Et nous pouvons continuer, en 2015, nous ne recevrons que 2,74 millions d’euros et nous atteindrons 2 millions dès 2018 et peut-être encore moins si l’Etat continue toujours à diminuer ce qu’il nous doit. 4,1 millions en 2011, 2 millions en 2018.

Mesdames, Messieurs, si nous souhaitions retrouver nos recettes et nos possibilités d’autofinancement de l’année 2011, nous devrions augmenter les impôts de 17% dès 2015 puis continuer chaque année sur cette tendance pour rattraper ce que l’Etat nous confisquera.

Et cette hausse, elle serait facile, elle serait aussi simple que celle que nous aurions pu décider en mars 2008, mais cette hausse, nous ne la voulons pas et nous la rejetons car les Français ont été assez mis à contribution au cours de ces dernières années.

Et au-delà, comme si la baisse des dotations n’était pas suffisante, nous devons encaisser également, l’augmentation progressive du fond de péréquation des ressources intercommunales, celui consistant à prendre aux communes n’ayant plus de ressources pour donner à celles qui en ont encore moins.

C’est ainsi que chaque année, nous devons verser à ce fond plus de 170.000 euros et plus de 220.000 euros à partir de 2016 !

Et au-delà, comme si la baisse des dotations d’un côté puis l’augmentation des prélèvements de l’autre ne suffisaient pas, le Gouvernement décrète sans aucune concertation la revalorisation de la catégorie C des agents de la fonction publique.

Cette mesure coûtera 125.000€ chaque année. 

C’est ainsi que par rapport à 2011, les recettes municipales pour l’année 2015 seront amputées d’un montant de 1,655 million d’euros.

Devant cette situation, la maîtrise des finances restera la priorité absolue.

Notre socle financier vacille aujourd’hui mais nous renforçons nos efforts depuis mars 2014 et les dernières annonces du Gouvernement.

Et au-delà, nous prendrons les décisions pour qu’il ne se rompe pas et parce que compenser une baisse aussi importante de notre autofinancement nécessitera sûrement d’aller au-delà des seules recherches d’économie.

Nous devons encore et toujours aller chercher chaque euro là où il se trouve, cela en nous recentrant déjà sur nos missions premières.

Il n’y a pas d’autres solutions, c’est la seule aujourd’hui qui permettra de préserver votre pouvoir d’achat en permettant de ne pas augmenter les impôts et de continuer le développement et l’entretien de la commune.

Comme en 2008, nous avons choisi de nous mettre en danger afin de trouver toutes les mesures, toutes les idées et tous les moyens pour contenir la pression fiscale d’une part et poursuivre nos investissements d’autre part.

Et à la différence de certains qui accusent le Gouvernement en augmentant les impôts, nous accusons le Gouvernement mais nous rechercherons toutes les possibilités pour ne pas les augmenter.

C’est cela aussi notre différence.
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Alors pour cela,

Mesdames, Messieurs, nous avons besoin de vous car sans cela nous n’y arriverons pas.

Nous devrons tous ensemble accepter certaines décisions mêmes difficiles.

Nous devrons tous ensemble être responsables quand la situation l’oblige.

Nous devrons tous ensemble accepter que certains projets puissent être remis à plus tard.

Nous devrons tous ensemble comprendre qu’il n’est pas toujours possible de satisfaire chacun d’entre vous.

Nous devrons tous ensemble enfin accepter de se contenter certaines fois d’un peu moins.

Moi aussi, j’aurai préféré organiser de nouveau une grande fête de la commune en juin dernier, mais cela n’aurait pas été raisonnable.

Moi aussi, j’aurai préféré illuminer l’ensemble des rues de la commune pour les fêtes de fin d’année, mais cela n’aurait pas été responsable.

Moi aussi, j’aurai préféré continuer d’éclairer l’ensemble des rues de la commune durant toute la nuit, mais cela n’aurait pas été raisonnable.

Nous avons besoin de votre soutien et de votre appui pour qu’ensemble nous puissions continuer de réussir.

Nous avons besoin, j’ai besoin de chacun d’entre vous encore plus aujourd’hui qu’hier.

Et j’espère évidemment pouvoir compter sur vous tous pour que nous puissions encore et toujours trouver de véritables marges de manœuvre pour continuer d’avancer.
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Hier, nous étions en 2014, année charnière en raison de la période électorale au cours du premier trimestre d’une part et de la nécessité d’adopter une politique de rigueur financière d’autre part.

Nous avons cette année recentré nos actions et nos investissements sur les fonctions premières devant être portées par une municipalité.

2014, c’est le passage en dessous des 6 millions d’euros d’endettement, soit près de 50% de moins par rapport à son niveau de 2007 et le maintien des taux d’imposition malgré la création de notre intercommunalité et la baisse des dotations.

2014, après des mois de négociations et d’aléas, c’est l’achat de la moitié de la pépinière, soit 40.000 m² et la poursuite d’acquisition de terrains dans la Côte de Paris pour la mise en place de jardins familiaux.

2014, c’est aussi apprendre à travailler à 3 avec le démarrage de la Communauté de Communes de l’Ouest Parisien et le rapprochement avec les villes de Plaisir et des Clayes-sous-Bois.

2014, c’est le lancement de la construction du nouveau quartier des Hauts-du-Moulin et la nécessité de poursuivre le développement maîtrisé de notre ville.

C’est l’application de la mesure contestable de la réforme des rythmes scolaires et la volonté que cette dernière impacte le moins possible les finances de la commune et pénalisent le pouvoir d’achat des parents au minimum. Nous sommes aujourd'hui cités en exemple par l’inspection d’académie pour la gestion de ce dossier difficile.

C’est également la montée en puissance du Nautilus, notre médiathèque, qui devient désormais le lieu culturel principal de notre ville.

C’est aussi et comme nous nous y étions engagés lors de la campagne, la décision d’augmenter les moyens pour renforcer la sécurité dans la ville car nous savons tous que c’est une priorité est une attente de nombreux habitants.

2014, c’est la continuité des programmes pluriannuels d’investissements débutés il y a plusieurs années maintenant.

Ces programmes portent sur votre quotidien et concernent la réhabilitation des voiries, l’amélioration de l’éclairage public, la rénovation des bâtiments communaux, la sécurisation de la ville, l’acquisition de nouveaux matériels pour nos services techniques.

Et puis 2014, c’est également l’aboutissement d’un travail de fond débuté depuis plusieurs années sur un des thèmes très importants pour vous.

Depuis plusieurs années et c’est votre rôle, vous attendiez beaucoup de la municipalité concernant les Transports Publics.

Je vous rappelle avant tout que leur gestion est de la responsabilité directe de la Région Ile-de-France et non de la commune.

Néanmoins, à force de travail et de persuasion, accompagnés de notre partenaire, Transdev CSO, nous avions déjà réussi à améliorer les services de bus de la ligne 23 avec le doublement chaque semaine du nombre de bus desservant les villes des Clayes-sous-Bois, Villepreux, Saint-Nom-la-Bretèche et Saint-Germain-en-Laye et l’objectif de desservir toute la journée les établissements scolaires et la gare RER A de Saint-Germain-en-Laye.

Mais ce n’est pas tout et comment ne pas être ravis de la décision du Syndicat des Transports de la Région Ile-de-France qui a entendu nos arguments et qui a compris l’enjeu d’accepter notre proposition.

Au travers d’un dossier défendu conjointement avec le Groupe Lacroix, le STIF dans son conseil du 10 décembre dernier a voté la création d’une ligne de bus qui permettra dès le mois de septembre 2015 d’atteindre directement depuis Villepreux la Gare de Saint-Nom-la-Bretèche et donc celle de Saint-Lazare.

Cette nouvelle était attendue depuis très longtemps et c’est une belle avancée pour tous les Villepreusiens.
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Alors, parlons quelques instants de cette nouvelle année en espérant qu’elle soit belle. Au-delà de la continuité des différents programmes pluriannuels, je voulais vous parler de 4 initiatives et étapes majeures pour les prochains mois et les prochaines années.

Je voulais évoquer le lancement de la construction du nouveau complexe sportif dans le quartier des Hauts-du-Moulin, le maître d’œuvre qui nous accompagnera est en cours de sélection.

Ce nouveau complexe regroupera une salle de sports collectifs, une salle de gymnastique et une salle de danse.

Il répondra aux dernières normes concernant les réglementations thermiques et permettra de fait de réduire considérablement la facture énergétique de l’ancien gymnase du Trianon tout en offrant des infrastructures de qualité et adaptées à tous.

Répondre aux attentes du plus grand nombre reste l’une de nos priorités. Nous envisageons donc, dans le cadre de la modernisation du Complexe Mimoun, de répondre à un souhait très souvent exprimé par de nombreux Villepreusiens.

Nous lançons une réflexion autour de l’installation d’un mur d’escalade pour les adultes et une salle de découverte de cette activité pour les plus jeunes.

Ces installations viendront en complément de celles actuellement en place au collège.

Une équipe municipale doit également préparer l’avenir et s’occuper également du fonctionnement interne de la ville.

C’est ainsi que nous allons débuter la réhabilitation progressive de nos cuisines municipales. La préparation des repas par nos services reste l’une des spécificités de notre ville.

Ces travaux permettront de les rendre plus opérationnelles, renforceront leur efficacité tout en améliorant l’accueil des enfants.

Mais au-delà, ils seront mis en œuvre avec l’objectif de réduire le prix de revient de chaque repas produit par la ville et donc, à terme, de diminuer tout simplement les tarifs payés par vous tous.

Ces projets seront les investissements les plus importants de notre mandat mais ils sont impératifs pour assurer l’avenir de la commune.

2015 sera peut-être l’année du projet délirant que l’Etat souhaite nos imposer avec la nouvelle carte des intercommunalités.

Après nous avoir forcé à créer une structure intercommunale il y a un an, l’Etat envisagerait de nous intégrer à une structure de près de 800.000 habitants et regroupant des communes allant de la ville de Plaisir, jusqu’au plateau de Saclay et à Massy Palaiseau, soit le nombre d’habitants du département de l’Oise !

Ce projet démontre une absence totale de cohérence et est la preuve que les intercommunalités ont été mal pensées à la base et pourront conduire à une déresponsabilisation de certains élus.

La gestion d’une commune est la gestion de la proximité et du quotidien. Quelles sont les similitudes qui existent aujourd’hui entre les habitants de Wissous et de Plaisir ?

Et au-delà de ces disparités, comment assurer la fusion de 5 structures intercommunales en 8 mois et une gouvernance efficace ?

Le Gouvernement souhaitait la simplification dans l’organisation des collectivités territoriales en supprimant à terme les départements, il renforce leur complexité et ne donne aucune garantie sur l’objectif numéro 1 qui aurait dû être porté par ces structures, celle de la réduction des dépenses et de la mutualisation des moyens.

L’année 2015 sera finalement l’arrivée de nouveaux habitants.

Je sais que beaucoup d’entre vous regardent avec méfiance l’augmentation de notre population. Je leur dirai de ne pas avoir peur.

Développer notre ville et construire de nouveaux logements n’est plus un choix, c’est une nécessité et une obligation fixée par la loi.

Ne rien faire dans les prochaines années signifierait simplement voir apparaître le risque que l’Etat nous impose tout simplement ses choix en matière d’urbanisme. Et entre nous, ne sous-estimons jamais ce que le Gouvernement pourrait décider.

Ne subissons pas ces règlements et ces obligations mais transformons les en chance pour notre ville !

Depuis plusieurs années, nous avons fait le choix d’un développement maitrisé, qualitatif et financé.

Nous avons fait le choix de la proactivité pour que certains n’aient pas idée aujourd’hui de nous imposer leurs décisions et leurs projets délirants.

Nous continuerons d’ailleurs dans cette même direction lors de la révision du Plan Local d’Urbanisme que nous avons lancée il y a quelques mois.

Une nouvelle population est une force, ses habitants apportent leur expérience, leurs idées, leur vécu.

Ils donnent de l’activité à nos commerces, ils remplissent nos écoles, ils participent pleinement à la vie de notre commune, ils permettent que nous pesions de manière plus importante dans les futures structures intercommunales.

Et au-delà et n’ayons pas peur de le dire, à l’heure où ne nous voulons pas augmenter les impôts, cette nouvelle population apportera, comme l’avions prévu dès 2009, des rentrées fiscales et participera alors au développement de Villepreux.
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Mesdames, Messieurs.

Depuis janvier 2011, la cérémonie des vœux est organisée autour d’une citation.

Ces citations ont toujours un lien avec l’action municipale et ne sont donc jamais choisies au hasard.

Ce fut Oscar Wilde en 2014 et qui écrivait la citation qui a toujours été notre devise : « Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles ».

C’est donc Antoine de Saint-Exupéry cette année et qui déclarait : « Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir mais le rendre possible. »

Cette citation est tellement adaptée à la situation et au discours que je viens de prononcer.

Alors oui ces prochaines années seront celles de l’incertitude et celles du doute.

Nous pourrons alors échafauder tous les scénarios possibles, tenter de prévoir les moindres détails, imaginer ce que nous devrons affronter.

Mais à trop vouloir prévoir le futur, nous risquerons d’oublier de vivre le présent et ne plus rien faire alors pour notre ville.

Il ne servira à rien de se lamenter ou de se plaindre continuellement, il est plus important d’agir pour continuer d’avancer même dans l’adversité.

Vivons chaque instant, préparons la suite, poursuivons notre action dans les prochains mois, sûrs de nos idées et de nos décisions et cela quoiqu’il arrive.

Nous sommes revenus de tellement loin, nous n’avons pas le temps d’avoir peur de quiconque et nous continuerons à faire ce qui doit l’être.
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Mesdames, Messieurs, comme chaque année, j’ai pris un immense plaisir à vous recevoir entouré par les élus de l’équipe municipale.

Alors les étoiles de l’année dernière n’ont pas été parmi nous ce soir, le discours était sûrement un peu moins magique mais je peux vous assurer qu’atteindre la lune reste encore notre unique objectif.

Et malgré tout, malgré la situation délicate dans laquelle les communes se trouvent, je terminerai la première cérémonie des vœux du mandat 2014 – 2020 avec la même force qu’il y a 6 ans auparavant.

Je conclurai par le thème qui m’est le plus cher, celui du refus de la fatalité. Vous m’avez souvent entendu l’évoquer.

Il serait tellement simple de dire qu’il n’y a plus rien à faire, qu’il faut maintenant accepter la situation et reprocher tous nos maux aux décisions des autres.

En 2008, lorsque l’état de la commune était difficile, nous n’avons jamais renoncé et ce 10 janvier 2009, je vous disais déjà que nous ne baisserions jamais les bras.

En 2014, je répétais aux enfants présents parmi nous de se battre jusqu’au dernier moment pour réaliser leurs rêves et que lorsqu’ils auront tout essayé, lorsqu’ils auront tout donné, ils auront alors le droit de baisser les bras.

Personne ne doit baisser les bras avant d’avoir tout essayé.

Cette volonté est encore en moi, elle est en chacun d’entre nous, n’en doutez pas une seconde.

Dans les pires des situations, comme celles que nous vivons aujourd’hui, croyez-moi, nous ne baisserons jamais les bras, nous n’en avons pas le droit, vous ne nous avez ni élus, ni donné votre confiance pour cela.

Quoiqu’il arrive, nous garderons l’espoir dans l’avenir car sans espoir, on ne fait plus rien de sa vie, on regarde le temps qui passe et on accepte la situation.

C’est dans l’adversité qu’on reconnaît la valeur d’un grand pays.

C’est dans l’adversité qu’on reconnait la valeur d’une équipe.

Et c’est dans l’adversité qu’on reconnait la valeur de chacun.

Alors oui, ce sera sûrement un mandat de combat mais ce combat nous le mènerons avec vous tous.

Mais ce sera également un mandat de volonté, de détermination et d’actions.

Comptez sur nous pour cela comme j’espère pouvoir compter sur chacun d’entre vous.

C’est ensemble que nous continuerons ainsi à faire de Villepreux, la ville que vous aimez, la ville qui n’a peur de personne !

Excellente année 2015 et soyez heureux.

samedi 10 janvier 2015

Hommage aux morts des attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015

Des terroristes viennent de tuer une nouvelle fois des innocents. 

La France vient de subir une attaque sans précédent. Elle eut pour conséquence la mort de 12 innocents le 7 janvier, de 1 innocente le 8 janvier et 4 innocents le 9 janvier.

Je voulais commencer par citer chacun d’entre eux car ils sont avec nous ce matin, c’est pour eux que nous sommes réunis. 

Je veux citer avant tout : 
   • Franck Brinsolaro, brigadier de police au service de la protection,
   • Frédéric Boisseau, agent de maintenance,
   • Jean Cabut, dit "Cabu", dessinateur,
   • Elsa Cayat, psychiatre et chroniqueuse,
   • Stéphane Charbonnier, dit "Charb", dessinateur,
   • Philippe Honoré, dit "Honoré", dessinateur,
   • Bernard Maris, économiste et chroniqueur,
   • Ahmed Merabet, agent de police, 
   • Mustapha Ourrad, correcteur,
   • Michel Renaud, ancien directeur de cabinet du Maire de Clermont-Ferrand,
   • Bernard Verlhac, dit "Tignous", dessinateur,
   • Georges Wolinski, dit "Wolinski", dessinateur. 

Je veux citer Clarissa Jean-Philippe, policière municipale stagiaire.

Je veux me rappeler des 4 dernières victimes dont les noms n’ont pas été encore communiqués.

Alors depuis jeudi, nous sommes tous Charlie.

Mais nous sommes tous Ahmed, nous sommes tous Jean, nous sommes Bernard ou Classira, Elsa ou Franck. Ne les oublions pas.

Nous sommes chacun d’entre eux car ils n’avaient rien fait et ils ont été tués.

Nous sommes chacun d’entre eux car certains ont attaqué la liberté, l’innocence et les fondements mêmes de notre République.
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La France est donc une nouvelle fois frappée par la violence aveugle, la bêtise et la barbarie terroristes.

Et notre Nation, notre pays, est endeuillé et pour longtemps encore car notre République a été frappée en plein cœur.

Ces trois attaques ignobles et sanglantes, d’une violence inouïe, sont trois tragédies qui ont bouleversé chacun d’entre nous.

Elles resteront gravées dans l’Histoire de notre pays.

Nous sommes réunis ce matin car certains veulent détruire nos libertés les plus fondamentales.

Nous sommes réunis ce matin pour rendre hommage à toutes ces victimes, pour exprimer à leurs proches nos plus sincères condoléances mais aussi, pour réagir, ensemble, devant ces actes de barbarie.
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Et aujourd’hui, nous devons être tous unis face au terrorisme.

Nous avons l’obligation de tous nous regrouper face à ces assassins, sans distinction de religion, de couleur politique ou de classe sociale.

Nous formons une Nation faite d’individus, nous sommes la liberté, nous sommes la démocratie, nous sommes un tout qui doit refuser également le moindre amalgame.

Malgré l’émotion légitime, nous ne pouvons pas accepter en effet qu’en 48 heures, les attaques contre les mosquées se soient multipliées.

Nous ne pouvons pas accepter que des impacts de balles et des inscriptions racistes soient observées sur des lieux de culte musulmans ou que des attaques aient été portées contre des musulmans mêmes.

L'émotion ne doit pas conduire à toutes les réactions encore moins celles mettant la vie de nos compatriotes en jeu.

L’émotion doit nous rassembler et en aucun cas nous diviser.

Nous ne devrons jamais leur ressembler, nous ne devrons jamais être comme eux et nous ne serons jamais comme eux.

Mais n’ayons pas peur de le dire également, il est intolérable que quelques minutes après l’attentat dans les locaux de Charlie Hebdo, certains se déchaînaient sur les réseaux sociaux en proclamant leur haine contre notre pays et en étant ravis de ce qui venait de se produire.

Une prise de conscience générale doit avoir lieu dans notre pays et dans les prochains mois.

Il le faut avant tout.
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Mais bien sûr, ces jours doivent être ceux du recueillement et ceux des hommages.

Certains sont peut-être rassurés de savoir les terroristes hors d’état de nuire mais cela ne doit pas nous faire oublier que rien n’est réglé malgré tout et que nous devons encore rester vigilants et conscients du danger

Nous ne devons pas céder le moindre pouce de terrain et demain devra être le jour de l’action et de la reconquête.

Ils veulent nous terroriser, nous ne devons jamais avoir peur.

Ils veulent nous éliminer, nous devons continuer à vivre avec encore plus d’envie.

Ils veulent nous faire taire, nous devons parler toujours davantage.

Ils ne réussiront pas car nous serons chaque jour un peu plus fort. 

Ils attaquent notre démocratie, nous la défendrons sans faiblesse.

Ils combattent nos valeurs, nous les porterons encore plus haut.

Il n'existe aucune autre alternative, aucun autre dessein.
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Dans ces moments tragiques, un formidable espoir a pu cependant être observé.

Le Monde entier a été horrifié de ce qui s’est produit en France et cela doit être est une raison d’optimisme ce matin.

Je dois vous avouer mon émotion sincère d’avoir vu ces peuples se rassembler, défiler, crier leur colère et allumer toutes ces bougies.

C’est ainsi que partout dans le monde, la conscience de tous les peuples libres a conduit à un exceptionnel mouvement de concorde internationale.

Des initiatives ont été organisées spontanément et depuis mercredi soir, les réactions indignées se succèdent à travers la planète et un mouvement de soutien sans précédent s’est produit envers notre pays.

Les Américains réunis dans plusieurs villes des Etats-Unis.

Les Italiens réunis par milliers devant le palais Farnese et le premier ministre Matteo Renzi proclamant devant l’ambassade de France « Aujourd’hui nous sommes tous Français. »

Les Espagnols regroupés à Madrid pour une veillée où chacun portait à bout de bras la pancarte sur fond noir « Je suis Charlie » en français.

Les Anglais réunis sur la place Trafalgar et ce rassemblement retransmis en direct sur la BBC.

Les Allemands regroupés devant la place de Brandebourg à Berlin pour affirmer leur tristesse et leur colère.

Les Russes réunis devant l’ambassade de France à Moscou apportant fleurs et bougies et priant pour les victimes.

Et les Belges se mobilisant, les Israéliens applaudissant en hommage aux victimes et les Turcs, Japonais, Chinois et Australien pleurant devant ce massacre et combien de peuples encore ?

Quel message d’espoir dans ces moments noirs de l’Histoire de notre pays.
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C’est ainsi qu’aux quatre coins du Monde, des minutes de silence furent organisées durant ces 3 jours. Entreprise après entreprise, ville après ville, pays avec pays, ce ne sont plus des minutes, mais des heures, des jours de silence qui furent entendus par tous, par les familles des victimes mais surtout par les terroristes.

Mais on ne peut pas toujours rester silencieux devant la violence, devant la terreur, devant la barbarie et devant l’assassinat.

Ils veulent que nous restions silencieux, nous ferons encore plus de bruit encore.

Pour rendre hommage à ces victimes, je vous propose de ne pas rester silencieux ce matin.

Nous leur rendrons hommage ainsi en les applaudissant pour leur impertinence, pour leur intelligence, pour leur engagement, pour leur innocence et pour tout ce qu’ils étaient.

Nous leur rendrons hommage en les applaudissant parce qu’ils sont les victimes de la bêtise et qui sont morts pour rien.

Nous leur rendrons hommage en les applaudissant pour montrer que nous serons toujours là et que nous n’avons peur de personne.

Nous ne resterons pas silencieux, nous applaudirons la liberté et la vie.

Ici, c’est Villepreux et nous sommes tous Charlie et les autres ! 

Vive la République et vive la France !