mardi 15 décembre 2009

Quand la déception conduit au renoncement de ses convictions

Dans la vie, les convictions ou les valeurs doivent aller au-delà des ambitions personnelles. C'est en tout cas, ma façon de concevoir l'engagement en politique. Certains n'ont pas la même vision ... Je vous laisse lire cette dépêche de l'AFP en date d'aujourd'hui, extraite du site du Monde. Ces signataires auraient-ils fait la même analyse s'ils avaient été retenus sur les listes pour les prochaines élections ? Pas sûr !

Six conseillers régionaux d'Ile-de-france socialistes, dont deux vice-présidents sortants, tous absents des listes pour 2010, ont annoncé mardi qu'ils quittaient le PS, dénonçant "un appareil déshumanisé".

Ces six conseillers régionaux, non reconduits sur les listes dirigées par le président sortant Jean-Paul Huchon qui ont été validées samedi à Tours par le Parti, déplorent, dans une lettre ouverte transmise à l'AFP, "la disparition des valeurs fondatrices et collectives du Parti socialiste".

Interrogée par l'AFP, Marie-Pierre de La Gontrie, porte-parole de la campagne PS francilienne, a observé: "Quelles que soient les régions, l'ensemble du PS s'est fixé un objectif très ambitieux de renouvellement, diversité, ouverture. C'est un exercice extrêmement très difficile et souvent cruel et c'est le cas notamment pour certains qui ont signé cette lettre".

"Faut-il pour autant remettre en cause ses engagements collectifs? Sans doute non. Chacun vit ce moment toujours très difficile avec sa propre sensibilité", a-t-elle ajouté.

"En Ile-de-France, Jean-Paul Huchon a souhaité donner une grande latitude aux fédérations départementales, qui elles-mêmes ont dû faire des choix et arbitrer entre tel ou tel", a ajouté Mme de la Gontrie, vice-présidente sortante.

"Quand ça concerne deux vice-présidents qui ont très bien travaillé je comprends que ce soit encore plus difficile", estime-t-elle.

Les 6 conseillers assurent ne plus pouvoir "cautionner les pratiques d'un appareil fermé et opaque", ou "accepter d'être les représentants d'un appareil déshumanisé et enfermé dans ses contradictions politiques et tactiques".

Pour ces élus franciliens, "la constitution des listes régionales a mis en évidence la dérive d'un appareil qui privilégie les logiques de courant au détriment d'un vrai travail au plus proche des habitants de nos quartiers".


Les signataires sont les vice-présidents Elisabeth Gourévitch (Lycées) et Serge Mery (Transports), ainsi que les conseillers régionaux Danièle Chazarenc, Nathalie Kaufmann-Khelifa, Michelle Valladon et Jean-Jacques Lejeune.