dimanche 30 mai 2010

Conseil municipal acte 1 : la solidarité nauséabonde

Depuis maintenant 2 ans, l’opposition adopte la technique de l’obstruction systématique lors des conseils municipaux. Elle va au-delà aujourd’hui en ajoutant à celle-ci la pollution des débats.

La pollution et l’obstruction consistent déjà en l’irrespect envers les conseillers municipaux de la majorité.

Elles continuent par la bêtise en faisant artificiellement durer leurs interventions lors des délibérations.

Elles se terminent enfin par la recherche de la polémique, dans chacune de mes paroles, pour préparer un nouveau tract, une nouvelle attaque ou une prochaine parution sur l’un de leurs sites Internet.

Alors certains trouveront cela normal. N’est ce pas cela le fonctionnement d’une démocratie, la lutte entre l’opposition et la majorité ?

J’ai toujours souhaité le débat démocratique différemment, en pensant possible, de s’opposer en proposant et non pas en détournant la vérité, en propageant des rumeurs ou en attaquant encore et toujours sans le moindre état d’âme.

Je le souhaite encore plus aujourd’hui lorsque la polémique devient nauséabonde en se faisant sur le malheur, la détresse et la mort.

C’est ainsi que depuis 3 conseils municipaux et quelques tracts, l’opposition réclame de manière virulente et continue le vote de deux délibérations portant sur le versement de 1.500 € aux victimes de la tempête Xynthia et du séisme en Haïti.

L’opposition nous refait le coup, bien connu, de la solidarité à bon compte ; celle qui consiste à demander toujours aux autres de payer pour soi quand on n’est pas capable soi-même d’aider les autres.

Comme chacun d’entre vous, l’équipe municipale est sensible aux drames de la vie ; l’émotion ne doit cependant pas nous conduire à aller au-delà des prérogatives qui incombent à une municipalité.

Un don est un acte personnel, pris en conscience. Il n’est en rien un acte municipal. Certains donneront, d’autres non, mais la municipalité n’a ni à se substituer à cette décision individuelle, ni à dédouaner certains de ne pas vouloir aider.

Alors, il serait bien évidemment plus simple de donner gracieusement 1.500€ en entourant cette décision de toute la communication qu’il convient. Nous ne le ferons pas car nous ne profiterons jamais du malheur des autres pour en tirer un quelconque profit politique.

Pourquoi demander une aide pour les malheureux de la tempête Xynthia et ne pas avoir bougé lorsque des malheureux souffraient et mouraient du froid cet hiver ? Peut-être simplement parce que leur sort était moins sensationnel ; la misère de certains est peut-être un peu plus belle quand elle peut vous faire gagner des voix.
Nous parlons toujours de démocratie et de solidarité ? Nous parlons juste de misérabilisme et de honte.